dimanche 29 mai 2011

Retranscription discours vidéo sur le Socialisme du XXIème siècle

POUR UN SOCIALISME DU XXIème SIÈCLE


Le socialisme ? En voilà un gros mot en cette période confuse où le sens n’a plus sa place. En tant que socialiste et simple militant, je vais essayer de vous le dire, de vous parler avec mon cœur et mes tripes, de donner corps à un terme galvaudé et rabaissé à l’aune du blairisme, du PSE espagnol...

  • Avant d’être théorie politique et économique, il est avant toute chose un rapport au monde, à l’autre, le fait de rendre intelligible pour soi puis pour tous, ce monde complexe. Être socialiste ? C’est vivre historiquement mais pas dans le sens de la tradition et du poids du passé mais de la fierté des luttes des visions du passé qui doivent nous influencer, nous nourrir en permanence !!! Mais on se doit si nous sommes courageux et réaliste de le réinventer, là est notre tâche aujourd’hui, en 2012 et demain… Cette destruction créatrice politique ne peut être figée, prisonnière du passé et se laisser asphyxier, couper la tête et les jambes par ce passé glorieux (syndrome propre à nos sociétés qui ont beaucoup d’histoire, à notre continent et à notre parti riche de son histoire).
  • Être socialiste ? Je veux le rappeler haut et fort, c’est analyser, désigner, dénoncer le mal… mais surtout en ne parlant pas du bien !!!! (laissons-le aux religions et rappelons-nous Max Weber , laissons-le aux communistes et trotskystes qui prônent souvent l’idéologie la plus folle). C’est se battre, mourir pour le moindre mal, désigné et théorisé par Machiavel (à qui je rends hommage ici, dont la pensée a été si souvent transformée, travestie et dévoyée même au sein de notre propre famille politique). Ce moindre mal n’est en rien l’ultima ratio de la survie, ni même le minimum de liberté à accorder à la populace par le Prince… mais le début du socialisme et des sciences politiques moderne… L’assumer ce moindre mal, en faire notre épée, notre leitmotiv contre une droite qui assume le mal, l’inégalité, le fait que le fort dicte sa règle au faible (dans la société, dans l’économie), la droite qui par ses différentes parures affirme que tout le monde peut devenir le fort, qu’il n’y aura que des forts à l’arrivée (cette fin de l’histoire). Mais c’est contre imposture, cette vision terrible et destructrice que nous socialistes, nous républicains et nous simple citoyens, devons nous battre mais plus en proposant en analysant en affirmant la vision, notre vision… qu’en dénonçant et en suivant la droite sur sa vision sur son terrain. Si tu connais ton ennemi, tu le désignes, tu désignes sa philosophie alors tu seras plus sur de toi, personne ne te le reprochera et tu assumeras d’autant mieux ton discours, tu seras en pleine confiance !!!
  • Être socialiste ? C’est faire une hypothèse sur l’humain, c’est reprendre la vieille métaphore des deux premiers Hommes sur terre : le premier Homme qui prend une pierre qui menace le second et demande d’être servi (c’est la droite) et la faible qui s’exécute mais qui après avoir analysé la situation et s’être instruit renverse le fort et libère les autres. Tout cela pour dire que c’est par l’intelligence, par les idées (des visions et des propositions concrètes, relisons Gramsci !!!), par le haut que nous sortirons et que nous gagnerons camarades et pour cela nous mourrons !!!
  • Être socialiste ? C’est assumer le marché, assumer le système capitaliste comme moindre mal économique… mais se battre en permanence, veiller comme le lait sur le feu, réguler, contrôler, interdire ses dérives et sa nature fondamentalement égoïste et destructrice… Mais Jamais… non jamais céder, abdiquer pour la facilité, pour les sirènes du saut révolutionnaire radical, tel que le Grand Bond en avant ou octobre rouge qui ont pu séduire nos aïeux par le passé. Au contraire soyons courageux et faisons notre, reprenons la philosophie de notre cher et aimé Léon Blum, gardons « la vieille maison » du Congrès de Tours de 1920, laissons nos camarades de l’extrême gauche gambader, s’enivrer dans leur prairie radicale, de leur thèses, de leur rêves car à la fin ils se rallieront à nous ou sombreront dans la folie révolutionnaire…
  • Mes chers camardes, chérissons cette vieille maison, renforçons ses fondations sapées par le néo capitalisme (Thatcher/Reegan avant hier, Blair hier et Sarkozy aujourd’hui), par les communautaristes, par les dogmes anglo-saxons… Disons-le par tous ces ennemis de la République qu’ils soient de droite ou de gauche… Repeignons la maison, faisons le ménage, remettons les tableaux et les bustes des ancêtres à leur place, relisons leurs écrits, puis écrivons OUI, écrivons nous même notre propre histoire. Construisions notre dépendance dans cette vieille maison républicaine et socialiste, car sinon camarades elle disparaitra, dans le silence et l’indifférence, emportée par le temps et la tempête qui secoue ce début de siècle… Alors qu’elle seule, cette petite et faible maison, héritage des luttes sociales et politiques qui au final garantit à elle seule la Liberté, l’Egalité, la Solidarité et protège réellement la faible, dans les faits, dans la vie de tous les jours. Elle existe cette maison, elle est mise en danger aujourd’hui et je le répète cette maison n’est ni le palais ou paradis révolutionnaire des communistes, ni la villa de luxe jouxtant le bidonville de la droite…

      F.D. (militant socialiste de Paris)

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